Assurance dommage ouvrage : garanties et couverture à connaître

Lorsqu’un projet de construction ou de rénovation est lancé, la souscription à une assurance dommage ouvrage devient essentielle. Cette couverture permet de garantir la réparation rapide des malfaçons et des désordres pouvant affecter la solidité de l’ouvrage ou le rendre impropre à sa destination.

Les garanties offertes par cette assurance couvrent notamment les défauts d’étanchéité, les fissures importantes et les problèmes de toiture. En cas de sinistre, l’assureur prend en charge les travaux nécessaires sans attendre une décision de justice, offrant ainsi une protection précieuse aux propriétaires et promoteurs immobiliers.

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Qu’est-ce que l’assurance dommages ouvrage ?

L’assurance dommages ouvrage, instaurée par la loi Spinetta de 1978, est obligatoire pour toute personne, physique ou morale, engageant des travaux de construction. Elle couvre les vices et malfaçons menaçant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination. Cette assurance doit être souscrite avant le début des travaux et prend effet après l’expiration de la garantie de parfait achèvement, soit un an après la réception des travaux.

Les principales garanties offertes :

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  • Indemnisation rapide sans décision de justice
  • Couverture des dommages matériels affectant l’ouvrage

Les obligations légales

La souscription de cette assurance par le maître d’ouvrage, qu’il s’agisse d’un particulier, d’un promoteur immobilier ou d’une entreprise, est impérative. En cas de non-souscription, des sanctions pénales peuvent être appliquées. Elle est nécessaire pour obtenir un prêt bancaire et vérifiée par le notaire lors de la vente d’un bien immobilier.

La procédure de souscription

Prendre une assurance dommages ouvrage avant le lancement du chantier est fondamental. Cette démarche permet de garantir la réparation des désordres sans attendre d’éventuelles procédures judiciaires, offrant ainsi une sécurité financière et technique aux différents acteurs de la construction.

Les garanties couvertes par l’assurance dommages ouvrage

L’assurance dommages ouvrage offre une couverture étendue pour les sinistres liés à la construction. Elle intervient en complément des garanties légales. Voici les principales garanties couvertes :

Garantie décennale

La garantie décennale est obligatoire pour tous les constructeurs. Elle couvre les malfaçons rendant l’ouvrage impropre à sa destination ou compromettant sa solidité. Cette garantie s’applique pendant dix ans à compter de la réception des travaux.

Garantie de parfait achèvement

La garantie de parfait achèvement complète l’assurance dommages ouvrage. Elle couvre les désordres apparents signalés lors de la réception des travaux. Cette garantie est valable pendant un an après la réception des travaux.

Garantie biennale

La garantie biennale, aussi appelée garantie de bon fonctionnement, couvre les biens dissociables de la construction. Elle s’applique pendant deux ans après la réception des travaux.

  • Équipements : portes, fenêtres, volets, etc.
  • Installations : plomberie, chauffage, électricité, etc.

Les obligations légales et les risques en cas de non-souscription

L’assurance dommages ouvrage est rendue obligatoire par la loi Spinetta depuis 1978. Ce dispositif législatif impose à toute personne physique ou morale qui réalise des travaux de construction de souscrire cette assurance. Que vous soyez maître d’ouvrage, promoteur immobilier ou simple particulier, la souscription à cette assurance est une étape incontournable avant le début des travaux.

Cette assurance permet d’être indemnisé rapidement sans attendre qu’une décision de justice soit rendue. En cas de sinistre, elle couvre les vices et malfaçons menaçant la solidité de la construction ou rendant l’ouvrage impropre à sa destination. La prise d’effet intervient après l’expiration de la garantie de parfait achèvement, soit un an après la réception des travaux.

Les risques en cas de non-souscription ne sont pas à négliger. Effectivement, au-delà des sanctions pénales qui peuvent être prononcées à l’encontre des professionnels, l’absence de cette assurance peut entraîner des complications financières et juridiques. La Cour de cassation a déjà condamné des banques qui octroient des prêts sans exiger la preuve de cette assurance. Le notaire vérifie systématiquement l’existence de cette assurance lors de la vente d’un bien immobilier.

Ne pas souscrire cette assurance pourrait compromettre l’obtention d’un prêt bancaire. Les établissements financiers exigent généralement cette garantie pour couvrir le risque de non-complétion des travaux ou de sinistres majeurs.

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La procédure à suivre en cas de sinistre

Lorsqu’un sinistre survient, la première étape consiste à le déclarer à votre assureur. Cette déclaration doit être effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception dans un délai de cinq jours ouvrés à compter de la découverte du sinistre.

  • Décrivez précisément les dommages constatés
  • Joignez toutes les pièces justificatives nécessaires : photos, rapports d’expertise, etc.

Votre assureur dispose alors d’un délai maximal de 60 jours pour vous notifier sa décision sur la prise en charge du sinistre. Si cette décision est favorable, une offre d’indemnisation vous sera proposée. Vous bénéficiez de 15 jours pour accepter ou refuser cette offre.

En cas de désaccord sur l’indemnisation proposée, vous pouvez solliciter le Bureau central de tarification. Cette institution intervient lorsque l’assureur refuse de fixer un tarif acceptable. Le Bureau central de tarification émet une proposition de tarif que l’assureur est tenu d’accepter.

Étapes Délai
Déclaration du sinistre 5 jours ouvrés
Notification de prise en charge 60 jours
Acceptation de l’offre d’indemnisation 15 jours

Si l’indemnisation est acceptée, le versement doit intervenir dans un délai de 15 jours après votre acceptation. En cas de litige persistant, il est possible de recourir à une expertise judiciaire pour trancher le différend.

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